DSI : Sortir de la schizophrénie !

Depuis que la fonction existe le Directeur des Systèmes d’Information est en charge de deux missions principales qui peuvent paraître contradictoires voir antinomiques. En effet, d’une part il doit le Maintien en Conditions Opérationnelles à des utilisateurs toujours plus friands de sécurité de fonctionnement, mettant la disponibilité de leur SI au premier rang de leurs attentes qualité ; et d’autre part il doit intégrer de plus en plus rapidement les nouvelles technologies nécessaires au développement du business de son entreprise, qui imposent le plus souvent des changements profonds sur son l’exploitation, avec des impacts significatifs pour ces mêmes utilisateurs.

Cette dualité d’objectifs, en liaison avec des arbitrages budgétaires à rendre dans un contexte que l’on peut souvent qualifier de gestion de la pénurie, explique probablement l’essentiel du turn over constaté dans ce poste. A l’impossible nul n’est tenu, dit l’adage. Il n’empêche, aux DSI ayant privilégié le 1er objectif, on a reproché de ne pas assez innover et préparer leur entreprise à la révolution numérique. Et à ceux ayant mis l’accent sur le second, de ne pas avoir suffisamment garanti le bon fonctionnement des systèmes d’information au quotidien.

On le voit, réconcilier exploitation de qualité et intégration d’innovations au service des métiers n’est pas une option. C’est même bien là que se situe le véritable challenge de chaque DSI. Il faut sortir de cette schizophrénie apparente et trouver le bon curseur, en bon partenaire des directions métiers et conseil de la Direction Générale. Réussir cet équilibre et le maintenir au bon niveau est un exercice qu’il faut apprécier au cas par cas et savoir réviser, en fonction de l’analyse de la situation et des objectifs business de chaque entreprise, eux même en perpétuelle évolution.

Et pour y parvenir, des outils n’ont pas cessé d’émerger et d’évoluer depuis 30 ans : modèles de management, d’organisation, méthodes de conduite de projets et nouveaux référentiels qualité se bousculent au portillon. Dans tous les cas il faudra savoir rester simples, pragmatiques et surtout ouverts aux changements pour s’adapter en permanence. Car un peu à la manière de la théorie de DARWIN sur le vivant, seules les organisations capables de s’adapter tout en restant unies et cohérentes auront une chance de survie et de réelles opportunités de développement face à la révolution numérique.

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